L’histoire de la fondation Armée du Salut avec Sylvie Laroche

Sylvie Laroche Armee du Salut

Lorsque William et Catherine Booth ont commencé à Londres le travail qui allait devenir l’Armée du Salut, peu de gens auraient pu prédire leur héritage. Sylvie Laroche Armee du Salut, ancienne directrice, parle d’une fondation, faisant partie de l’Église chrétienne, qui travaille aujourd’hui dans plus de 130 pays et dont l’histoire s’étend sur plus de 150 ans.

Sylvie Laroche Armee du Salut: les débuts de la fondation

Né en 1829 à Nottingham, au Royaume-Uni, William Booth a trouvé sa foi chrétienne très tôt dans la vie et est devenu un méthodiste actif, prêchant et aidant les pauvres dans sa région. Il a travaillé avec un groupe d’hommes d’affaires chrétiens qui se souciaient des pauvres et des défavorisés dans leur communauté. En juin 1865, William Booth prêche aux foules. « C’est alors qu’ne nouvelle organisation, The Christian Mission, est née explique Sylvie Laroche Armée du Salut.

Un changement de nom

C’est en 1878 que The Christian Mission a reçu son nom actuel. William Booth s’est opposé à une phrase contenue dans le rapport annuel de cette année-là : « La Mission Chrétienne … est une armée de volontaires. En remplaçant le mot « volontaire », l’Armée du Salut a reçu son nouveau titre. Au fil du temps, l’organisation a acquis un style militaire et même des uniformes.
Malgré les différences entre l’Armée du Salut d’aujourd’hui et celle de 1865, l’organisation continue à s’adapter aux gens et à leur situation.

Musique en plein air

« Les chants ont été l’un des outils de l’Armée du Salut dès ses débuts en tant que mission chrétienne » explique Sylvie Laroche. Les chansons populaires étaient réécrites avec de nouvelles paroles qui expliquaient la foi chrétienne et étaient utilisées aux côtés d’hymnes connus et contemporains. Au début, on jouait des concertos, des tambourins et des guitares, mais il n’a pas fallu longtemps pour trouver un style plus adapté aux offices en plein air – les cuivres !

Le premier groupe de cuivres de l’Armée du Salut a été entendu en 1878, lorsqu’un prédicateur méthodiste du nom de Charles Fry, accompagné de ses trois fils, a joué des instruments pour soutenir l’armée lors de réunions en plein air à Salisbury, au Royaume-Uni. Ils ne tardèrent pas à accompagner Booth lors de sa tournée au Royaume-Uni, ce qui devint un élément distinctif et efficace du style de l’Armée.

L’Armée du Salution à l’international

Il est remarquable de penser que William Booth ne savait pas au départ s’il fallait étendre le travail de la fondation Armée du Salut au-delà de la Grande-Bretagne, étant donné l’étendue de l’organisation de nos jours.

Les premiers pionniers

Selon Sylvie Laroche Armee du Salut, l’expansion internationale a été rapide. La même année, l’armée s’étend en Australie lorsque John Gore et Edward Saunders tiennent des réunions à Adélaïde et offrent de la nourriture à ceux qui ont faim. Les premières réunions à Paris ont été tenues en 1881 par Catherine Booth-Clibborn – ou la Maréchale, comme on l’appelait – fille aînée des Fondateurs. En 1882, les travaux commencent au Canada, en Suisse et en Suède, et en 1883, le Sri Lanka, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande s’y ajoutent, entre autres, et se poursuivent.

Aider la société

Dans les années 1880, de nouveaux types de travail social ont vu le jour. En 1883, une maison d’arrêt a été ouverte à Melbourne, en Australie, pour aider les prisonniers à réintégrer la communauté. L’année suivante, une maison de sauvetage pour femmes a été ouverte à Londres. En 1885, l’âge du consentement est relevé au Royaume-Uni à la suite d’une campagne de l’armée. En 1890, elle a ouvert sa première bourse du travail pour aider les gens à trouver du travail. Ces actions et d’autres ont ouvert la voie à la publication, en octobre 1890, du célèbre ouvrage de William Booth intitulé In Darkest England and the Way Out.

Ce livre a servi de modèle aux efforts de l’armée pour lutter contre la pauvreté et la mauvaise qualité de vie à plus grande échelle. Il décrivait les conditions de vie dans les bidonvilles, les sans-abri et la famine dans une grande partie de la Grande-Bretagne et proposait un moyen de les améliorer. Des maisons de secours, des formations professionnelles et des coopératives ont été proposées, et les dons des plus riches de la société ont afflué.

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